Habituellement, j’aborde la rentrée avec un mélange de sentiments variés qui vont de la nostalgie à l’excitation, en passant par un léger stress de transposition vis-à-vis de ce que vont vivre mes filles aux premières minutes de ce moment clef de l’année.
J’ai également plaisir à les imaginer revenir de leur première journée, rassurée par le fait d’avoir pu choisir une place pas trop loin du meilleur copain, à me raconter que, finalement, Monsieur Machin ou Madame Trucmuche sont super gentils et pas du tout à l’image des rumeurs de profs sévères qui courent sur eux depuis des lustres, à les voir presque avoir hâte d’y retourner tant elles ont kiffé les heures qui ont suivi les maux de ventre matinaux.
Sauf que …
Depuis quelques jours, les médias ne cessent de relayer l’info selon laquelle le gouvernement souhaite voir se renforcer les mesures de sécurités autour et dans nos écoles et ajoute l’obligation d’un troisième exercice de simulation d’attentat au sein d’un établissement scolaire. Tout cela, le plus rapidement possible après la rentrée.
« Nous sommes en guerre », répètent les hommes politiques pour justifier tout ça. « Nous devons prendre des mesures en conséquence ».
Ok.
Mon cerveau comprend la logique.
Il ne m’a pas échappé que nous traversons une période affreuse où la succession d’attentats oblige nos dirigeants à prendre des mesures sécuritaires. J’ai beau dire des conneries pour amuser la galerie, je ne suis pas con au point de ne pas comprendre ce qui motive tout ça.
« Les écoles sont identifiées depuis le début comme des cibles potentielles ».
Ok.
Là aussi, le message est très clair dans mon esprit.
Mais j’ai néanmoins une ou deux petites questions.
La menace est-elle encore plus élevée que pour l’année scolaire écoulée ? Avez-vous des signes supplémentaires qui permettent de le craindre ?
Non mais je demande ça parce que, nous, les couillons de base, on aimerait juste avoir les mêmes infos que vous. Je crois même que c’est une sorte de droit qui nous revient. Je ne veux pas du tout paraître pour un amateur de théories du complot. C’est loin d’être mon truc. Je voudrais juste savoir même si j’ai bien conscience du risque de panique générale en cas d’info effrayante.
Rien ne pourra nous empêcher de flipper comme on le fait depuis les premiers attentats.
Nous avons tous changé nos comportements, notre façon de vivre le quotidien.
Mais là, avec ces histoires d’école et de risques qui semblent démultipliés, il va falloir passer à un autre stade.
Pour prendre un exemple personnel, je vais évoquer l’école primaire fréquentée par Miniature N°2.
Une école de village. Très ouverte sur l’extérieur. Il suffit de mesurer plus d’un mètre pour passer au-dessus du muret qui l’entoure sur une partie, plus d’un mètre trente pour passer au-dessus de la clôture qui concerne l’autre partie et plus d’un mètre trente-deux pour le portail.
Pas super secure, tout ça, hein ? En plus, j’ai vu des images de terroristes, ils font souvent plus d’un mètre trente-deux.
Chiotte …
Alors, la menace est-elle forte au point de devoir envisager une bunkerisation des lieux ?
Je suis prêt à filer un coup de truelle s’il faut monter des murs en parpaing, hein. Pas de souci. Pour le financement, on fera venir Marc-Emmanuel de « Tous ensemble » pour qu’il chouine dans les oreilles du directeur du Leroy Merlin local. A bout de nerfs, il devrait vite craquer et nous filer les parpaings et le ciment gratos.
Bon, en même temps, ça ne règlera pas le problème des exercices de simulation d’attentats et l’impact qu’ils auront sur nos mômes.
J’ai bien entendu les idées du genre « on pourra les faire jouer au jeu du silence, par exemple » pour que nos enfants ne se rendent pas compte qu’on est en train de leur demander de simuler un retranchement dans une classe en attendant qu’un ou plusieurs tarés dézinguent tout ce qui bouge et se fassent buter par les flics. Mais bon, chaque chose en son temps. On pourrait peut-être imaginer d’inclure ça dans les activités périscolaires, entre l’atelier « dessins sur rouleaux de PQ » et l’atelier « excitation dans la cour » pendant 45mn.
Alors voilà. La question est simple. Avez-vous des raisons concrètes et supplémentaires de craindre le pire ?
On va oublier le “jeu du silence”, si c’est le cas
Comment devons-nous aborder cette rentrée et, au-delà, toute l’année scolaire à venir ?
En bons couillons passifs qui attendent de voir ?
Je déteste être passif.
Encore plus quand ça concerne mes filles.
Marc-Emmanuel, fais péter la chemise de bucheron et ramène ta fraise ! J’ai du boulot pour toi.
Très belle réaction… on ne sait pas comment aborder cette rentrée!
Pour ma part, je suis prof et ravie d’avoir entendu ce matin que j’allais être formée pour les cas d’urgence!!! Enfin, j’attends de voir hein…
Perso j’ai décidé d’investir massivement dans la chance. Je fais le choix de ne jamais rien gagner à quoi que ce soit. De l’Euromillion aux tombolas pourries de la paroisse. Et d’investir ma chance pour qu’il n’y ait jamais ce type de problème à l’école. Voilà!
C’est pas mal du tout comme choix Xavier Moi j’investis aussi dans des petites ou grosses BA en me disant que ça va forcément jouer pour mon karma.
Mais sinon, excellentes réflexions, que je ne m’étais pas encore franchement faites et qui me font un peu flipper du coup…
Et concrètement, je ne vois pas comment ils peuvent/veulent faire pour harmoniser au niveau national ce qu’ils souhaitent faire. A l’école où vont mes filles (dans l’agglo de Grenoble), pour les laisser au périscolaire le matin, après les attentats, nous avions 3 créneaux distants de 15 min pour les déposer, au portail (on ne pouvait plus rentrer) : 7h50, 8h05, 8h20. Tu arrives 2 min après, c’est mort, tu restes avec tes enfants devant le portail. Par contre, à 8h30, là pas de problème, tout le monde peut rentrer tranquille dans l’école, côté maternelle. Idem à 11h45. Va comprendre la logique. Et je n’ai pas eu un collègue ou un ami qui avait ce même système. Alors bon… quelle utilité vs “emmerdements” supplémentaires pour les parents… ?
Le soucis là dedans, c’est qu’ils font de ces mesures un argument électoraliste (faut pas se leurrer, on a beau être en état d’urgence, on est surtout en état de campagne électorale).
Il aurait peut être été possible de faire tout ça sans ce tapage médiatique qui ne sert qu’à foutre un peu plus la trouille aux parents que nous sommes et un peu plus la banane à ces enfoirés de terroristes.
Mais non, tout doit être monté en épingle, tout doit être exagéré … jusqu’au grotesque “éviter les attroupements” … bienvenue dans la réalité : oui la sortie des classes donne lieu à des attroupements !!
Quant aux exercices qu’ils proposent ça serait peut être judicieux de d’abord former les enseignants avant d’annoncer tout ça.
Bref tout est fait à l’envers, comme d’habitude, et nous on continue de flipper …
Je suis globalement d’accord avec tout ce que je viens de lire.
Et surtout, je ris jaune en entendant les politiques dire “on ne veut pas angoisser les élèves”, parce que c’est sûr : les élèves n’écoutent pas la radio/ne regardent pas la télé / ne sont pas informés.
Ma fille ainée (6 ans) me demande déjà à quoi on reconnait un “méchant”. E je suis désespérée de lui dire qu’il ressemble à tout le monde. Je lui répondrai quoi quand elle me parlera de cet exercice à l’école ?
D’autant plus que je suis enseignante dans l’école dans laquelle elle va faire son entrée en CP et que je sais déjà que toutes les mesures annoncées ne pourront pas être effectives.
Exemple :
Filtrer les entrées. En région parisienne, on devait déjà le faire l’année passée. Et bien, quand j’étaits de servide de porte, j’empêchais les parents de rentrer pour un oui, pour un non, mais concrètement, la personne qui voulait entrer avec une arme en main (ou pas d’ailleurs) elle serait entrée parce que je ne suis pas policière/gendarme/militaire/Rocky. Et je ne serais que sa première victime.
Et on ne parlera pas de la cour qui donne en pleine rue (avec des grilles hautes, certes (plus de 1m32) mais pas en béton armée non plus)
Il est aussi dit que les directeurs auront un sms de l’inspection à la rentrée pour tester les alertes.
Passons sur le fait que ce sont nos telephones perso qui servent à cela. Quand on est en classe, les telephones sont en mode silencieux – j’appelle ça le respect envers les élèves.
Bref. On pourrait encore détailler toutes les mesures.
C’est de la poudre aux yeux.
On ne sait pas trop pourquoi i faut absolument de le faire cette année mais comme, de toutes façons, rien ne sera réellement fait à l’échelle nationale…
Je deviens juste blasée
Bonjour,
Moi mon angoisse c’est le jeu du foulard… ça tue ça aussi non?
Pour reparler du sujet qui fait la une des médias, et à lire vos commentaires, j’ai l’impression que notre école est déjà un bunker: grille, murs, vidéophone. Depuis le 13 novembre dans notre quartier, même la maternelle est interdite aux parents (ou presque, ça s’est assoupli de 8h20 à 8h30 uniquement pour les PS, à 8h31 les petiots entrent seuls en classe). Les entrées sont contrôlées par videophone et inscrites dans un registre. Le PPMS a été revu et des exercices “alerte attentat” ont été faits (mais comme ici les enfants et les profs ont déjà été traumatisés par les vrais attentats, pas de conséquence négative, au contraire ils savent se regrouper dans les salles éloignées des balles, youpi). Les vraies conséquences ont été l’annulation des sorties scolaires, de la kermesse, et les remises de livrets sur les horaires scolaires de 8h20 à 16h30, hyperpratique. Donc le vivre ensemble tant vanté par les zonages scolaires, on verra plus tard, puisque les parents ne se rencontrent quasiment plus!
Allez bonne rentrée à tous
Enseignante en école primaire que je suis, je me sens toute aussi inquiète que vous de commencer cette rentrée sous une telle ambiance.
Moi non plus ne suis pas crédule : notre façon de vivre a changé à cause de la peur latente imposée par ces prétendus “défenseurs” d’une religion dont ils ne connaissent aucun principe (laissons là toute notre avalanche de haine pour ces monstres qui tuent au nom d’un Dieu qui n’a jamais rien demandé de tel…). Mais amener les enfants à partager cette peur à travers des exercices de simulation d’attente, comme vous le soulignez, semble indiquer une chose : ON NE NOUS DIT PAS TOUT ! (Anne Roumanoff, sors de ce clavier!).
D’un côté professionnel mais en étant toujours soucieuse du bien-être de mes petites têtes blondes, je me dis qu’il est vraiment loin le temps des jupes à carreaux et des jeux insouciants… Comment préserver le bien-être des enfants et leur permettre de conserver cette chance si précieuse d’être encore des enfants à l’abri de toute forme de violence, ne pas les inquiéter face à ce monde qui vacille ?
Je vois que je ne suis pas la seule à angoisser à ce sujet… malheureusement.
J’ai un petit garçon de 3 ans et demi et la rentrée des classes qui arrive me tord le ventre… Déjà, après l’attentat de Magnanville (terrorisme de “proximité” comme ils ont appelé ça :/), j’avais peur de laisser mon fils à l’école car, même si je vis dans un quartier plus que calme à l’écart d’une ville moyenne, on se dit qu’il peut toujours y avoir un illuminé qui se découvre des velléités de terroriste et qui se dit : “pourquoi pas attaquer une école ? Ca va bien marquer le coup”.
Et depuis tous ces messages lancinants dans les médias concernant le renforcement de la sécurité dans les écoles, je me dit, comme vous Till, pourquoi tant de battage s’il n’y a pas de menace précise ??
J’ai peur, je n’ai jamais connu cette peur auparavant… celle de ne pas être en sécurité dans mon propre pays, dans ma propre maison.
Je pense que je vais questionner 100 fois la directrice de l’école pour savoir quelles mesures allaient être appliquées car l’établissement de mon fils est également une passoire…
Je pense que ça va être une année difficile
Tu nous fait rire sur un sujet sérieux, j’aime!!! J’ai rêvé l’année dernière qu’il y avait un terroriste dans l’école de mes enfants…l’horreur !! Reste à espérer qu’il n’y ait pas d’autres HB… En plus je suis maîtresse en maternelle!! Et si ça arrive je laisse les enfants jouer si c’est possible et surtout pas “le roi du silence” !!!
J’ai vu cette frénésie d’un coup et pas compris non plus. A priori les terroristes ont donné l’idée des écoles il y a des mois. D’ailleurs une amie enseignante avait dû faire une simulation. Pourquoi médiatiser tout ça d’un coup ? Pour se couvrir en cas de problème ? Pour préparer la campagne électorale ? Pour de vraies raisons type menace dont nous n’avons pas connaissance ? Pour dissuader (vu que les terroristes ne frappent jamais là où on les attend) ? En tout cas, ça relance le sentiment d’anxiété ça c’est cert
J’ai été surprise de voir qu’à partir du 6 juillet on pouvait à nouveau se garer devant la mairie, chez nous. J’ai fini par connecter que c’était uniquement parce que le parking est collé à un mur de l’école que ça nous était interdit depuis des mois…
Franchement, menace supplémentaire ou pas, je mise plus sur la chance que sur une éventuelle préparation pour protéger nos enfants. Vue la façon dont sont menées les attaques ces dernières années, une fois qu’elles sont lancées c’est déjà trop tard.
Salut, et voila bravo j’avais enfin réussi à me sortir cette idée de la tête depuis 2 jours seulement et voila que Till en remet une couche!!! Je suis plus que flippée c’est la rentrée jeudi prochain, sa toute première rentrée de toute sa vie. On ne lui a pas parlé des attentats c’est évident elle a 3 ans et demi et elle est déjà suffisamment obnubilée par la mort depuis le début de l’année quand elle m’a vu triste parce que mon boss est décédé subitement. Je vais bien sur en parler à la maitresse mais j’ai peur, j’en rêve très régulièrement que son école est attaquée, je ne suis pas sure de bien régir si ça arrivais. Bref je pense que je vais la préparer moi-même à ces situation d’urgence parce que mine de rien ça peut aussi arriver quand on fais les courses par exemple. Vous les gèreriez comment vos mouflés vous si vous aviez à subir une attaque dans un supermarché? On se prépare à ça? On donne un code à nos gosses en leur disant “le jour où je te dis – le mot code – c’est qu’on est en danger, tu ne dois plus parler, pas crier, rester collé à maman/papa et / ou rester caché là où on t’aura laissé….”? c’est horrible j’y pense sans arrêt et je me sens très impuissante à préparer ma fille et à la protéger.
Oui, bien sûr, continuons à traumatiser nos enfants… Quoique, comme Corinne, ils sont habitués par ici. Ca fait déjà un moment qu’ils n’ont plus le droit à aucune sortie scolaire, kermesse ou classe verte. Les parents n’ont plus le droit de mettre un pied dans l’établissement, et les policiers devant l’école font partis du quotidien. Un exercice a déjà été mis en place l’année dernière pour apprendre aux enfants à faire silence et se cacher sous la table…Que dire de plus ? Ca y est, ça semble faire parti de leur quotidien et ça leur semble normal, c’est surement ça le plus triste.
Je pense que les enfants auront des angoisses d’enfant comme ” et si mon copain n’était pas dans ma classe ?” ou ” et si la maitresse n’est pas gentille ? ” plutôt que des questions sur le terrorisme. Ça, ce sont nos peurs à nous et je pense qu’il n’est pas nécessaire d’en parler aux enfants. Le jour où l’exercice de sécurité se fera, les enseignants trouveront les mots pour ne pas faire peur aux enfants.
N’oubliez pas que les enfants sont plutôt pragmatiques et ne raisonnent pas comme nous… Il me semble qu’il vaut mieux ne pas projeter ses peurs sur eux. On sait, d’ailleurs (les profs et autres spécialistes me contrediront si je dis des âneries), que c’est un de leurs points faibles : ils n’ont pas peur, ou plutôt ils n’ont pas les mêmes peurs que nous… Leur méfiance n’est pas encore “éduquée”.
Pourtant, quand ma grande (9 ans) m’a dit en juin dernier, vachement fière “nous, dans le PPMS, eh ben on se met dans le couloir, entre les classes, parce que comme ça, si le terroriste il rentre dans l’école et qu’il tire, les balles elles restent dans la classe, et nous on n’a rien !”, je l’ai trouvée réaliste, et en même temps contente de savoir comment réagir. Ca ne veut pas dire que je ne vais pas avoir de crainte. Du côté des enfants, ça leur donne aussi une ligne de conduite, c’est important pour eux.
C’est comme une évacuation incendie : la plupart d’entre nous n’a jamais vécu d’incendie au boulot, pourtant on se soumet aux exercices d’évacuation deux fois par an… Non ? La seule différence est l’aspect intentionnel vs accidentel, mais sur les dégâts causés, ça ne change pas. Le but de ce genre d’exercice, c’est de sauver des vies. Si une seule vie est sauvée par les réflexes acquis lors de ce genre de choses, alors j’estime que ça en vaut la peine.
Je suis d’accord avec toi.
Et le muret de l’école fait aussi 1m29….
IL n’y a pas de solution miracle. Même si le muret est plus haut, s’il y a des caméras, etc, à part de faire cours dans des bunkers, il n’y a pas grand chose qui arrête un type avec une kalach.
Sauf que le terroriste, il veut faire du chiffre, en général. Donc il va dans un endroit pas trop sécurisé, le moins possible, en fait, pour avoir le temps et la possibilité de cartonner un max, donc le plus vite et le plus facilement psosible, avant l’arrivée de la police, moment à partir duquel il risque fort d’arrêter de maraver des innocents (sauf s’il a des otages à ce moment-là, et encore, ils sont souvent en nombre limité, par rapport à toute une école, je veux dire)à) et retourner l’arme contre lui.
A partir de là, le raisonnement, c’est comme quand tu mets une pancarte “attention au chien” et que tu n’as pas de chien. Ou quand tu mets une lampe à radar dans ta cours alors qu’il n’y a pas forcément d’antivol. Rien qu’avec ça, il y a déjà de sérieuses chances pour que le cambrioleur aille plutôt voir chez ton voisin. S’il doit y avoir des attentats, il y en aura, mais si les mecs se disent qu’en fait, les écoles, c’est assez bien protégé et qu’il n’y a pas, ou pas beaucoup de canardage à faire, il y a de sérieuses chances pour que le type aille plutôt voir ailleurs, dans un autre endroit, et ce sera horrible aussi, mais dans le tas, il n’y aura pas, ou en tout cas moins d’enfants. Et là-dessus, je dois dire qu’avec toute la com faite par le ministère (qui sait très bien en faire ; d’ailleurs, ils ne savent faire que ça), ça peut faire son effet.
D’ailleurs, c’est un peu ça que le protocole prévoit, même pour nous : se planquer, faire de bruit, genre y’a personne. Un terroriste ne dispose que de peu de minute avant l’arrivée de la police. Une école, c’est (parfois) grand. S’il met trois fois plus de temps à entrer dans une classe, parce qu’il faut faire sauter le verrou avant au lieu de juste ouvrir la porte, si la porte est verrouillée (au même titre que celle des salles vides), déjà il entrera dans trop fois moins de salles, mais en plus, avec un peu de chance, il va perdre du temps à défoncer des portes de salles vides. Et si dans ta classe, il y a un silence de mort alors que dans l’autre classe, il y a du boucan, dans le doute, il ira d’abord ailleurs, parce qu’au moins là, il sait qu’il y a du monde. Quelques gestes simples permettent, à défaut de l’arrêter, de le ralentir, et déjà ça, c’est précieux.
En fait, c’est un peu comme tout. Si tu as une hygiène de vie correcte, tu réduis tes risques d’AVC ou de cancer, mais si t’as pas de bol, ça te tombe dessus quand même. Ou pour la bagnole, etc, mais tu m’as comprise.
Le billet date, mais j’espère que tu auras quand même le commentaire et que ça te rassurera un peu.