En boucle, dans ma tête, la même phrase qui tourne régulièrement.
Je ne sais pas.
Je ne sais pas comment réagir.
Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir de mes filles.
Je ne sais pas ce que je dois leur dire pour, à la fois, préserver leur enfance et éviter qu’elles ne prennent l’info en pleine tronche par d’autres biais moins bienveillants que moi, à chaque nouvelle atrocité.
Je ne sais pas qui a raison quand il commente l’info.
Je ne sais pas comment on peut en arriver à haïr les autres à ce point.
Je ne sais pas si je vais pouvoir retenir plus longtemps mon envie d’envoyer promener ceux qui racontent tout un tas de conneries sur les réseaux sociaux.Je ne sais pas quelle analyse de la situation est juste et encore moins quelles prévisions plus ou moins alarmistes sont pertinentes.
Je ne sais pas si je vais mourir ou perdre un proche.
Je ne sais pas comment nous allons nous en sortir si tout cela dégénère.
Je ne sais plus rien …
Et j’ai le sentiment très désagréable que ceux qui devraient savoir n’en savent pas beaucoup plus que moi.
Et j’ai le sentiment très désagréable que ceux qui devraient savoir n’en savent pas beaucoup plus que moi.
Oui c’est le pire. Je ressent tout comme toi, et quand on est dans cette situation c’est d’avoir le reflexe de se dire, escaladons le problème à qui saura le gérer.
Mais en fait mis à part bricoler, il n’y a pas grand chose. Et ça fait peur. Surtout de savoir maintenant qu’il n’y a plus le frein de se dire il faut qu’ils se procurent une arme.
Maintenant il suffit qu’ils prennent leur voiture pour que le pire puisse arriver…
Moi ce qui tourne dans ma tete en ce moment c’est il faut que je parte de la France pour installer ma famille en sécurité. Mais j’ai l’impression qu’on est plus en sécurité nulle part…
PS : désolé pour les fautes et la ponctuation manquante, j’ai écrit un peu rapidement
Je crois que c’est sans doute la position qui nous sauvera, celle de ne pas savoir. Car ceux sont surs d’eux, qui énoncent des vérités tranchantes et brutales, me font encore plus peur… Admettre que nous ne savons pas c’est au moins authentique…
Je crois que c’est le mot qui conviens. On ne sait pas. Et c’est bien pour cela qu’à chaque fois on est surpris: on ne savait pas que cela pouvait arriver, comme cela, chez nous…
Non on ne sait pas … Et comme le dit Calogero “un jour au mauvais endroit” …. Mais se dire au jour d’aujourd’hui que ça peut être n’importe qui, n’importe quand et n’importe où ça fait flipper pour nous et les gens qu’on aime …
Malheureusement, j’ai le même ressenti que toi face à ce déferlement de haine et d’horreurs…
Comme je te comprends! Mes plus jeunes Oursons de 5 et 4 ans sont encore dans la jolie bulle de leur enfance mais mon grand de 8 ans comprends petit à petit la situation qu’il attend à la radio ou au détour de l’une de nos conversations de grand. Et je vois dans ses yeux toute la terreur que cette situation engendre. Comment les préserver et préserver leur innocence face à cette vague d’horreur et de haine que nous-mêmes adultes avons déjà tant de mal à gérer. J’ai peur du monde dans lequel ils risquent de grandir. Et en même temps, ils sont les papillons de l’espoir pour un monde plus juste. Je pense qu’ils convient de leur expliquer la situation et de leur apprendre la tolérance et l’amour de l’autre dans toute sa globalité afin que les stupides barrières que notre monde d’adulte à ériger entre les êtres humains. Parce que, bordel, elle en vaut la peine notre belle humanité. Et qu’au final, ben on fait tous popo assis, na!
Je ressens la même chose, on ne sait pas , le monde est devenu incertain et on frémit à chaque nouvelle attaque et comme tu dis, ceux qui doivent en savoir plus que nous n’ont pas l’air d’être mieux informés que nous… Et tout ça fait peur …