Il y a des infos qui font froid dans le dos. On les prend en pleine face et on se met à la place des personnes concernées.
Hier matin, un message sur mon iPhone m’indiquait qu’une prise d’otages était en cours dans une classe de Maternelle à Besançon.
Première réaction : Eh merde ! Comment peut-on s’en prendre à des Miniatures de 3 à 6 ans ?!
Seconde réaction : Comment réagirais-je si un tel truc arrivait à l’école de mes Miniatures ?
Comme tous les parents, je pense que je serais horrifié, paniqué, tétanisé … Je me sentirais également bien impuissant face à l’impossibilité de faire quoi que ce soit et de devoir laisser la police s’en charger. Peut-être aurais-je également un regain de spiritualité, dernier recours quand on est, comme moi, un peu brouillé avec l’Eglise. Je pense aussi qu’il faudrait me retenir pour que je ne veuille pas faire justice moi-même.
Dès les premières secondes au cours desquelles on apprend qu’on va devenir parent, la peur qu’il arrive quelque chose à son enfant s’installe. Cette peur est d’ailleurs accompagnée du sentiment de responsabilité. On comprend aussitôt que l’on devra veiller sur notre enfant et que, malgré tout, nos pouvoirs pour y parvenir sont assez limités, il faut bien l’admettre.
Alors je vais m’adresser à toi, sale con qui envisagerait un jour de prendre une classe en otage, si tu veux en finir avec la vie, fais le chez toi, y’a plein d’autres moyens.
Et puis je vais aussi m’adresser à toi aussi, le copain du sale con preneur d’otage. Toi qui reluque des photos de gamins sur internet. Mettez vous d’accords tous les deux pour une auto-suppression commune. La société vous sera très reconnaissante.
Ah, j’ai failli t’oublier toi, le sale con qui conduit bourré et qui pourrait avoir l’idée foireuse de passer à proximité de l’école de mes miniatures, trouve toi un bon gros mur bien épais et enclenche la 3ème, à fond la caisse.
Oui oui, je sais qu’il reste encore quelques sales cons. Mais là, vous voyez, si je ne veux pas sombrer dans la déprime ou dans la peur paralysante, je préfère ne pas trop penser à tous ces cons qui pourraient croiser le chemin de mes miniatures. Je préfère ne pas y penser car l’esprit humain est plutôt bien fait. Par exemple, on sait qu’on va tous mourir mais notre cerveau fait en sorte qu’on ne reste pas fixé sur cette idée en permanence.
Malgré tout, il y a de temps en temps des infos qui tombent comme ça et qui vous rappelle que la vie peut jouer des sales tours. Je pense à ces parents ayant appris qu’un dingue armé a pris en otage la classe de leurs enfants et rien que l’idée de vivre ce genre de situation provoque en moi un mélange de haine primaire et d’angoisse qui me pousse à écrire un article contenant pas loin de 6 mots assez vulgaires …
Je pense que le premier qui touche un cheveu de ma fille, je lui prends son sabre et je lui vide ses tripes pour en faire des tripoux à Noel! ça c’est dit! PS : lire tes articles se fait en famille, ici, ma fille adore retrouver le chat sur ta bannière “i é ou le sa?”"i é pati” “é non i é la”… un blog é-du-ca-tif! Merci
Entièrement d’accord avec toi, je pense que si un con s’en prennait à ma fille, je pourrai devenir très méchant et très cruel. Bravo pour ton coup de gueule et merci pour ton blog
Je me demande si le pire n’est pas de faillir à cette mission de responsabilité justement. Ne pas avoir été là au bon moment pour protéger. En même temps tu ne peux pas les garder dans une bulle tout le temps
[...] This post was mentioned on Twitter by Talie, Coyote and FullHdReady dit W0of, Till the Cat. Till the Cat said: Hello ! Aujourd'hui, Touche pas à mon môme ! http://www.tillthecat.com/?p=2082 [...]
le premier qui touche un seul cheveu de mes gamins, je l’empale avec un parcmètre enrobé de verre pilé!
et je sais que la papa, mamie, papy, tata et autre tonton lui fera payer aussi!!
comme ça on ira en prison en famille oÖ
Et oui, quand on devient parent, on a une sorte de nouveau sens qui se met en action, l’instinct de protection… on devient de vrais loups !
Je pense malheureusement qu’entre “ce que l’on ferait” et ce que l’on fait en réalité, il y a un gouffre…
Beaucoup de parents se disent prêts à tout pour sauver leur enfant.
J’ai fait les frais d’une mère comme ça, disant à qui veut que PERSONNE ne touche à un cheveux de sa fille.
J’ai pourtant rencontré un con de ta seconde catégorie, et elle est restée mariée à lui 10 ans après avoir eu connaissance des faits.
Il n’a pas les trippes à l’air aux dernières nouvelles.
Donc c’est con, mais ça m’agace les “grandes gueules” (je ne parle pas de toi, Till, mais d’un commentaire au dessus), qui disent qu’ils feraient ci ou ça, et qui ne feraient peut être rien, confronté à un réel problème.
Fin, tout ça pour dire que c’est horrible de se sentir si impuissant, de savoir, dans le fond, que s’il arrive quelque chose à notre gamin, on ne pourra rien faire, c’est révoltant…
Alors mieux vaut ne pas trop y penser, comme tu dis, les protéger tout doucement, sans paniquer…
Et j’aurais tendance à dire que le premier qui touche un cheveu de mes gamines, je le décapite. Mais en réalité, je sais que je ferais comme tout le monde, appel à la justice. Ce qui n’est déjà pas si mal…
“Je pense aussi qu’il faudrait me retenir pour que je ne veuille pas faire justice moi-même.”
Purée oui… J’ai une petite choupie de 8 mois et j’ose à peine imaginer l’angoisse que je ressentirais si cela arrivait !!
Je disais encore ce matin à mon mari “le type qui fait ça je le retrouve et je le flingue !!”
Et comme tu le dis le sentiment d’impuissance est horrible, devoir suivre les évènements de loin, sans pouvoir rien faire, mon dieu !
Une pensée chaleureuse à toutes les familles, heureusement que tout s’est bien terminé.
Je suis à 100% d’accord avec ce que tu as écrit. Je deviens dingue quand j’apprends ce genre de nouvelles.
J’avoue que j’évite de penser, et même d’écrire sur ce thème (certainement parce que je suis certaine de psychoter) . Ceci dit, tu as parfaitement décrit mon ressenti sur le sujet, merci.
bien dit !!!!!!
je n’écoute plus les infos, ça me déprime bcp trop ce genre d’histoires qui font froid dans le dos et je ne préfère pas penser à et si ça arrivait…
Choupie l’autruche
Je n’aime déjà pas que les autres enfants touchent à mes enfants alors…
Je dois pas être faite comme les autres! moi ma plus grosse angoisse, ma parano personnelle , c’est de mourir et de laisser mon fils tout seul , abandonné!
Mr Marmotte hier quand il a vu ça a eu une réaction encore plus vive… étant agent de sécurité, Mr m’a clairement dit que le jour ou ça arrivait a nos petits, il fonce dans l’école et il défonce le connard qui ose s’en prendre a ses fils!
Personnellement, je ne sais pas trop comment je réagirais dans un cas pareil ou même si l’on touche a mes loulous… je serais tellement folle de rage qu’il vaut mieux pas que je croise le regard du sale con qui leur aura fait du mal! j’ai beau etre petite et riquiqui, mes enfants c’est tout ce que j’ai de plus précieux!
Et je sais que Mr M il sera pire que moi!!
brrrr….ce post m’a fait froid dans le dos et donné les larmes aux yeux…pas de rire cette fois-ci….trop dur….
bien évidement que tout cela est angoissant et l’idée totalement insoutenable mais je suis étonnée de la teneur des propos assez piégés dans l’émotionnel, les médias savent bien agiter l’émotionnel. les propos me font aussi froid dans le dos que l’idée de savoir mes enfants en danger. Nous sommes tous animés par des élans de vie mais aussi par la souffrance qui peut être très destructrice. la justice des hommes me semblent toujours à défendre.
chez nous le papa voit tout en rose donc je suis obligée de faire la maman lionne….
Celui qui touche à ma Poupounette regrettera d’être venu sur terre, tout simplement.
et ses parents aussi, pour pas l’avoir étouffé à la naissance.
Je sais je n’ai pas de coeur.
Tu peux m’appeler godzilla ou même T-rex, si tu veux.
Mais si un jour tu lis dans les fais divers qu’une maman a torturé, tué, massacré celui qui aura touché à son bébé, saches que j’y aurais mis du coeur à le faire payer celui là.
navrée d’écrire autant de trucs pas très jolies mais sur ce sujet, je rigole pas, je mords!
J’ai eu la même réaction lorsque j’ai appris la nouvelle.
J’en ai parlé à ma femme en rentrant du travail et c’est vrai que nous ne pouvons pas imaginer notre réaction face à un tel évènement.
Et les enfants dans tout cela, comment vont-ils le vivre ?
N’auront-ils pas peur de revenir à l’école une fois les vacances passées ?
Et l’école aussi, quelles mesures vont-ils pouvoir prendre sans psychoter envers le premier drôle de gus venu ?
C’est vrai qu’on ne réalise pas forcément, avant de devenir parent, que dès le moment où l’on devient parent (et en fait, dès le résultat positif du test de grossesse…), on va vivre jusqu’à la fin de nos jours avec la peur au ventre. Tout le temps, jour et nuit, qu’on soit avec ses enfants ou pas (mais beaucoup plus quand on s’éloigne physiquement d’eux, évidemment), on va avoir en arrière-pensée permanente cette PEUR qu’il leur arrive quelque chose. Que quelqu’un leur fasse du mal. Qu’ils tombent malades, qu’ils se blessent. Ca vient avec, pas moyen d’éviter ça.
A partir de là, pour ne pas devenir complètement dingues, on entame un très long travail d’éducation de nos petits, qui va de “Lave-toi plus souvent les mains, à cause des microbes” à “Ne suis pas quelqu’un que tu ne connais pas et que maman-papa ne connaissent pas”, “N’accepte pas de cadeau ou de bonbon d’un inconnu”, “Ne laisse personne te déshabiller ou te toucher à certains endroits si ce n’est pas un médecin ou quelqu’un de ta famille”, “Ne donne pas ton vrai nom ni ton adresse sur Internet”, “Regarde plutôt deux fois qu’une avant de traverser la rue”, etc etc”. On pense ainsi balayer la plupart des hypothèses…. et c’est vrai ! Jusqu’au jour où on entend de nouveau à la radio ou à la télé une insoutenable histoire de kidnapping, de prise d’otages ou de maltraitance. Et là on se remet à faire des cauchemars et on a beau se dire “Si un salaud touche à ma fille, je serai capable de lui arracher le coeur même sans couteau”, on se sent quand même terriblement angoissé et impuissant.
Une de mes amies avait son fils dans une école où a eu lieu une prise d’otages il y a quelques années. D’après elle, son fils a été très peu marqué par cette horrible journée – en apparence du moins – et bien pris en charge par un psychologue. Par contre, elle et son mari ne s’en remettront probablement jamais complètement, bien qu’ils aient récupéré leur fils sain et sauf. Pour autant, elle s’efforce de mener et de faire mener à leur fils une vie normale, de ne pas le garder “collé” à elle… Dur.