Avant de commencer la lecture de cet article je vous invite à cliquer sur la touche avec le p’tit triangle sur le bidule du dessous. Vous aurez ainsi le fond sonore le plus approprié. (si en plus vous pouvez utiliser la voix de Christophe Hondelatte dans votre tête quand vous lirez, ça pourrait être drôle …)
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Nous sommes en Normandie dans une petite bourgade de l’Eure n’excédant pas quelques centaines d’habitants. La famille The Cat habite ici depuis bientôt 3 ans et, bien que discrète, elle n’hésite pas à prendre part à la vie du village quand l’occasion se présente. Till, le chef de famille, est un homme d’une trentaine d’années. Plutôt bon vivant, il a grandi dans une station balnéaire du Calvados avant de rencontrer celle qui deviendra plus tard Mme The Cat. Petite particularité, Till est père au foyer depuis presque 5 ans. Son épouse travaille à 37 de kilomètres de la maison et l’ainée des enfants The Cat fréquente l’école communale du village pour la deuxième année consécutive. La petite dernière, quand à elle, reste à la maison sous la surveillance de son Papa et passe néanmoins quelques heures par semaine en crèche dans un village voisin.
Le 20 septembre au matin, une découverte singulière vient perturber la vie paisible de cette petite famille que rien ne destinait à un avenir si tragique.
Ce matin là, un épais brouillard grisâtre recouvre la campagne normande environnante. La température extérieure est assez basse pour la saison. Les enfants The Cat prennent leur petit déjeuner dans la salle à manger en regardant Debout les Zouzous. Till est à l’étage. Il venait de prendre une douche à 37°et s’était habillé d’un Jean et d’un Tee shirt noir quelques minutes plus tôt. En s’avançant vers le placard dans lequel sont habituellement rangés les vêtements de ses filles Till eût un moment d’hésitation. Le placard blanc qu’il avait lui même fabriqué au mois d’août 2008 était entrouvert. Ce petit détail qui semble anodin ne l’était pas tant que ça. En effet, depuis un accident de placard ayant marqué sa tendre enfance, Till prenait un soin tout particulier, à la limite du TOC pour refermer les portes des 17 placards que compte la maisonnée. Il ouvre la porte coulissante d’une main hésitante et se penche vers le panier à chaussettes de sa fille aînée … la scène qui s’offre alors à ses yeux lui glaça immédiatement le sang. Quelques chaussettes étaient là, le regard figé par la peur. Toutes celles qui, autrefois, formaient un couple parfaitement uni étaient amputées de leur conjointes. Aucune paire n’avait été épargnée …
“Adjudant Jean Léon Gripard, vous faisiez partie à l’époque de la brigade criminelle à qui l’enquête à rapidement été confiée. Pouvez-vous nous décrire votre sentiment en arrivant sur les lieux ?”
« Nous avons été contacté le 20 septembre à 8h49 par Monsieur The Cat lui même. Il venait de découvrir la scène du crime. Nous lui avons tout de suite demandé de ne pas toucher aux éléments à proximité du pannier à chaussettes afin de faciliter le travail de nos spécialistes scientifiques. Monsieur The Cat était assez confus dans ses propos. Il craignait d’être en retard pour emmener sa fille à l’école. Ses phrases étaient entrecoupées de mots comme « engelures », « sandalettes », « orteils » etc. etc. … Quand nous sommes arrivés là bas, les enfants de la famille étaient pieds nus. Monsieur et Madame The Cat leur avaient épargné le traumatisme des chaussettes non coordonnées. Rapidement nos spécialistes ont examiné la scène de crime en passant au peigne fin chaque élément. Mais tout ceci s’avéra infructueux … nous avions visiblement affaire à un spécialiste. »
Devant le manque flagrant d’éléments à disposition des enquêteurs, l’adjudant Gripard décide alors de questionner Monsieur The Cat sur son emploi du temps des semaines passées. Ses contacts avec les chaussettes avaient été assez réguliers. C’est lui qui les ramassait quand elles étaient dispersées sur le sol des chambres ou dans les couloirs. Il les avait également plusieurs fois transportées dans la buanderie pour les mettre à laver dans la machine prévue à cet effet. Une fois lavées, Monsieur The Cat les mettaient systématiquement à sécher sur un étendoir ou, si le temps lui manquait, directement dans le sèche linge jouxtant la machine à laver. Mais à aucun moment, je dis bien à AUCUN moment Monsieur The Cat ne fût en mesure de confirmer la présence de paires coordonnées. Ce manque de précision éveilla rapidement les soupçons de l’adjudant Gripard. Ce dernier décida de placer immédiatement le père de famille en garde à vue.
A 23h62, le jeudi 21 septembre, après 17 heures de garde à vue et 2 sandwich rillettes-cornichons, Monsieur the cat passa finalement aux aveux. Il admit ne pas avoir eu le courage de chercher sous les lits ou derrière les meubles quand il ramassait quotidiennement les chaussettes sales dispersées sur le sol. Il admit également ne pas avoir fait attention à ce qu’aucune chaussette isolée ne tombe derrière le sèche linge ou la machine à laver. La thèse du complice fût rapidement écartée puisque personne d’autre ne s’occupait du linge dans la maison. Il avait agi seul.
Grâce aux indications de Monsieur The Cat 90% des victimes ont été retrouvées. La plupart d’entre elles gisaient sous un amas de moutons poussiéreux, attendant là qu’on veuille bien abréger leurs souffrances. Une thérapie d’1h20 à 40° aura permis de remettre sur pieds toutes les victimes. Malgré tout, pour quelques unes les effets post-traumatiques seront trop lourds à supporter. Elles choisiront, dans un ultime geste de désespoir, de se donner la mort en s’auto-perçant à l’endroit du gros orteil quelques jours plus tard.
La semaine prochaine, “Faites enterrer l’accusé” reviendra sur la terrible histoire du frigo psychopathe qui avait pour vice de cacher ses victimes jusqu’à ce qu’elles dépassent leur date de péremption.
Je dis : “bravo M’sieur le commissaire!”
Une enquête pas facile et des aveux déchirants. Le coupable ne mérite pourtant pas d’être écartelé-crucifié, monsieur le juge! Nous sommes tous coupables!
C’était une enquête de ta femme, allez avoue !
Oh la vache, ils sont fortiches dans la police! Ouah…. j’adore votre émission Mr Till Hondelatte! On en veut encore! Vive la prochaine soirée supsens!
juste, bravo!
on a pas de chaussettes , mais des jozettes à la maison
Moi ce que je prefere ce sont les images !!!
J’ai hate de lire l’enquete sur le frigo … me demande si c’est pas un Serial Freezer qui agirait… j’ai le meme cas chez moi!!
Je pense qu’il y a pas mal de chaussettes apeurées sous mon lit mais côté Monsieur!
Certes tu ne postes plus trop mais au moins on a le droit à du lourd avec cette affaire de suspense !
Effrayant !!! Comment as-tu pu ? Es-tu derrière la sordide histoire de frigo psychopathe aussi ???
Excellent ! Je crois que je vais suivre cette nouvelle émission avec beaucoup d’attention. Un vrai suspens, merci pour ce bon moment dans ma journée salement grise.
bravo! j’adorrrrrre!
L’accusé s’en sortira avec une peine de prison avec sursis. Mais attention à la récidive.
Madame The Cat n’enquête jamais sur les histoires de linge sale. Elle a bien trop de dossiers complexes à gérer
Ils sont fortiches mais n’ont pourtant toujours pas résolu l’affaire tragique du pull qui rétrécie et du tee shirt qui déteint sur le chemisier blanc tout neuf.
juste, merci
Ouhla, ce n’est plus du ressort de l’adjudant Gripard les Jozettes … va falloir mettre Soeur Thérèse point com sur le coup là !
mouhahaha, le serial freezer, j’adore.
Et tu ne fais rien pour sauver ces pauvres victimes innocentes ?!?
Merci au départ je ne voulais pas traiter du problème des chaussettes perdues sous cet angle mais l’idée est venue en écrivant.
L’affaire est en cours … nous ne pouvons encore nous prononcer sur le nom des coupables.
avec plaisir …
Merci ! ça fait plaisir
Chapeau pour ce billet, mr The Cat!
Excellent !
Bravo !
j’en veux encore !!!
Je suis fan de cette émission, et j’étais vraiment dedans avec la musique !
L’inspecteur a super bien mené son enquête car ici, en Picardie, les “victimes” ne sont jamais retrouvées… j’en ai un panier plein… de victimes seules !
J’aime beaucoup ce blog, j’y suis habitué depuis un moment et même si je ne laisse pas toujours une trace de mes passages (désolée) j’adore revenir encore et encore pour vous lire, c’est vraiment un plaisir.
j’essaie d’imaginer “le regard figé des chaussettes”…. mais c’est pas evident !
je pense que Till n’a pas oeuvré que dans l’Eure car il y a aussi des disparitions en Isere …. l’enquete n’est donc pas terminée…. ou s’agit-il d’un “copycat crime” ???? a suivre !!